PRIIPS : calcul du Syntetic Risk Indicator (SRI)

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Début avril, l’ESA a publié le final draft concernant les KIID PRIIPS. Nous avons publié un premier article décrivant le contenu du future DICI PRIIPS.

Parmi les nouveautés, une nouvelle échelle de risque : le Synthetic Risk Indicator (SRI). Un chiffre de 1 à 7 (comme pour le DICI UCITS) mais dont la méthodologie est très différente. Le présent article détaille la méthodologie décrite dans le final draft.

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Pour plus d'informations sur les RTS, consultez:

Le SRI se déduit à partir de :

  • La nature du PRIIP
  • La mesure du risque marché (Market Risk Measure – MRM)
  • La mesure du risque crédit (Credit Risk Measure – CRM)

Nature du PRIIPS

Les PRIIPS sont classés en quatre catégories :

  • Catégorie 1 : PRIIPS très risqués ou peu transparents : possibilité de perte supérieure au capital investi, des prix disponibles à une fréquence inférieure à un mois, pas d’indicateur de référence…
  • Catégorie 2 : PRIIPS avec un effet de levier constant ou nul
  • Catégorie 3 : PRIIPS avec effet de leviers variables. Ex : les options
  • Catégorie 4 : PRIIPS dont l’évolution dépend de facteurs exogènes au marché.

Les méthodologies de calculs dépendent de la catégorie du PRIIPS. La première catégorie ne présente aucune difficulté puisque le régulateur fixe les niveaux selon les cas à 6 ou à 7.

Dans ce qui suit, nous présenterons essentiellement la méthodologie pour la deuxième catégorie.

Market Risk Measure (MRM)

Il est calculé par la volatilité annualisée équivalente à une VaR à 97,5% également appelée VaR-equivalent Volatitity ou VEV. Elle est calculée sur la période de détention recommandée en utilisant les performances logarithmiques.

Une table de correspondance permet d’affecter un niveau de MRM pour un niveau de volatilité. Le niveau est majoré de 1 si le PRIP n’a que des prix mensuels.

Pour les PRIIPS diversifiés ou flexibles, la VEV à utiliser est le maximum entre :

  • la VEV du PRIIP (basée sur l’historique de ses prix) si le PRIPS n’a pas changé de stratégie
  • la VEV de l’allocation de référence du fonds
  • la VEV cohérente avec les limites de risque du fonds

Pour les PRIIPS de catégorie 3, la même logique s’applique sauf qu’on base le calcul sur des simulations à l’échéance plutôt que des historiques. Pour plus d’information, veuillez-vous référer au texte original de l'ébauche.

Credit Risk Measure (CRM)

C’est une méthodologie de risque crédit habituelle qu’on retrouve dans d’autres réglementations (Solvency 2 par exemple).

Il faut définir a priori une liste d’agences de notation qu’on utilisera d’une manière systématique. La note à utiliser étant la moyenne des notes d'agence.

Ce n’est pas demain qu’on se passera des agences de notations même si la réglementation ne parle plus de notation mais de Credit Quality Steps (CQS) qui n’est rien d’autre qu’une normalisation des échelles des différentes agences.

Le CQS du priip est déterminé par la somme des différents CQS des investissements du prips et en s’assurant de bien tout prendre en compte y compris par transparence.

Ce CQS est minoré ou majoré selon les niveaux et l’échéance du priips (courte ou longue).

Dans le cas le plus général, une table de correspondance permet de traduire un CQS en un CRM.

Synthetic Risk Indicator (SRI)

Le SRI se déduit du MRM et du CRM grâce à une matrice de correspondance.

Des règles de stabilités ont été définies pour le MRM. Ainsi le MRM doit être calculé régulièrement (a priori à chaque VL pour les fonds). Le MRM officiel correspond à la valeur la plus représentée sur les quatre derniers mois.

Par contre, il n’y a pas de règle de stabilité pour le CRM.

Conclusion

Comme vous avez pu le constater, le nouveau SRI n’a plus rien à avoir avec l’actuel SRRI de la réglementation UCITS. En effet l’actuel SRRI ne prend en compte que le risque marché calculé à partir de la volatilité ou, rarement, à partir de la VaR. Ainsi on peut le rapprocher du future MRM.

Nous avons déployé dans l’onglet Risques des fiches fonds un outil qui calcule l’actuel SRRI théorique et le future MRM théorique dans le cas nominal.

Pour le CRM, le calcul devient plus complexe puisqu’il faut consommer l’inventaire des fonds et avoir accès aux informations sur les sous-jacent pour pouvoir calculer les CQS par transparence.

Nous disposons des outils pour effectuer ces calculs et même plus, n’hésitez pas à nous contacter si vous voulez avoir plus d’informations.